Armand Petersen

Considéré comme l’un des plus grands sculpteurs animaliers français, Petersen né le 25 novembre 1891 à Bâle en Suisse et décédé en 1969, entre à l’Ecole des Arts Industriels de Genève dans la classe d’orfèvrerie et de ciselure. En 1914, dans le but de poursuivre ses études, il s’installe à Paris avant de rejoindre finalement la Hongrie pour une durée de quatre ans dans l’atelier du sculpteur Bêla Markup, qui l’initie au modelage. Bêla lui fait découvrir les animaux du parc zoologique de Budapest alors que l’art animalier est en plein essor. Sa préférence pour l’animal s’affirme en 1925 lorsqu’il travaille à la fauverie du Jardin des Plantes et se joint au groupe des adeptes de Pompon qui enseigne un apprentissage ad-vivum (d’après-nature). Deux ans plus tard, Edgar Brandt, propriétaire d’une galerie d’art expose «Les Animaliers», réunissant Sandoz, le jeune Petersen, Artus, Bigot et Pompon. La critique remarque ce nouvel artiste ainsi que la Manufacture de Sèvres qui cherche dans l’art contemporain de l’époque des œuvres pour les adapter à sa matière récente, le grès. Très vite Pompon et Petersen sont comparés et cela à juste titre bien que ce dernier se démarque par une recherche d’animation constante de ces modèles. Toujours sur le qui-vive, ces canards, lapins et autres espèces semblent animer de l’intérieur.
Devenu français en 1935, Petersen subit les ravages de la guerre, en 1942 les fonderies ne sont plus pour les artistes qu’un lointain souvenir, les animaux du Jardin des Plantes sont abattus en raison d’un manque de nourriture. Arrêté en 1943 par les Allemands suite à la dénonciation d’un artiste autrichien voisin, il est libéré de justesse par l’intervention de sa belle-fille.
Son œuvre ultime, une Panthère dont il entreprit un dernier agrandissement en 1969, sera exécutée à titre posthume par la fonderie Godard.
« Il travaille sa matière aussi précieusement que l’or. L’art de Petersen a quelque chose de religieux et c’est cette spiritualité dont son œuvre est imprégnée qui lui donne un cachet si rare et lui permet de trancher sur les productions des autres animaliers ».
Yvon Lapaquellerie
Critique d’art - revue L’Amour de l’Art
QUELQUES INFOS
- Nombreuses commandes de l’Etat français et de l’étranger
- “Hippopotame”, Musée d’Orsay, Paris
- 2020 - Galerie Vanaura, Versailles